La parole en mouvement

Beschreibung

Un documentaire écrit et réalisé par Christian Monnier et Gino Pitarch Une production Wapiti Productions, NK Prod et Screen addict Avec la participation de France Télévisions Rémy Hnaije est le premier mime kanak de l'histoire. Ce documentaire est son portrait. Celui d'un artiste parti de son archipel à destination de l'Hexagone. À Montreuil, durant l'année de l'obtention de son diplôme d'Art du mime dramatique, en régions ou sur son île de Lifou, rencontre avec un homme qui a fait de son corps un vecteur de parole, une parole en mouvement, une parole de transmission, pour un monde plus ouvert. Originaire de Nouvelle-Calédonie, Rémy, 40 ans, est un homme à la fois moderne et très ancré dans sa culture kanak. En 2019, il quitte son archipel pour venir étudier à l'École internationale de mime corporel dramatique de Montreuil. Étudier le mouvement à travers une formation diplomante est pour lui une manière de prendre sa revanche sur la vie. Lui, l'enfant autodidacte, le feu follet de son clan, qui s'est toujours tenu éloigné des bancs de l'école. Artiste aux multiples casquettes (slameur, danseur, conteur, mime...), son intérêt pour la gestuelle du corps et le mouvement vient de sa curiosité et de son questionnement sur " le sacré ". Comment performer en associant danse ancestrale et modernité, sans profaner l'essence de son héritage culturel ? Rémy se qualifie de " performeur oratoire ". Comme de nombreux insulaires, il a succombé à l'appel du voyage, mais l'adaptation à l'Hexagone n'est pas tous les jours facile. Créateur hors pair, Rémy est quelquefois tiraillé par le doute. Le manque de confiance en lui, un trop-plein d'humilité et le mal du pays peuvent l'entraîner dans une sorte de mélancolie. Après un retour à Nouméa, il rejoint Lifou pour un ultime voyage dans sa tribu. Pour lui, retrouver cet environnement où il a grandi, avec ses plages, sa forêt, ce rythme si particulier, apparaît comme un retour aux sources apaisant, un peu comme si ces dernières années loin de chez lui prenaient enfin sens.